Les français ont deux actes de naissance : l'acte de naissance et l'acte intégral de naissance.
Le second contient de multiples informations postérieures à la naissance : mariage, divorce, séparation de corps, reconnaissance d' enfant, Pacs, changement de prénom, changement de nom de famille, changement de sexe, décès, acquisition de nationalité française, changement de régime matrimonial, tutelle, déchéance de l'autorité parentale, déchéance de la nationalité française, … Toutes ces informations apparaissant dans la marge gauche de l’acte.
C’est bien plus qu'un acte de naissance, c'est le roman administratif complet d'une vie.
Et c'est pourquoi les administrations françaises demandent toujours qu'il soit daté de moins de trois ou six mois selon la nature des démarches, afin que les éventuelles "mentions marginales" soient à jour, et c'est parfaitement compréhensible.
Là où ca l'est beaucoup moins c'est quand l’administration demande cela à une personne née à l'étranger. Car cet acte de naissance fourre-tout est typiquement français, dans la majorité des pays du monde un acte de naissance ne contient que des informations sur la naissance, des choses qui ne changent pas durant tout une vie.
Cela, les administrations françaises ne l'ont jamais compris. Elles continuent à demander des actes de naissances récents que les gens doivent demander en urgence à un consulat, ou aller chercher dans leur pays d'origine, puis faire traduire en assermenté. Alors que le document contiendra exactement les mêmes informations que l'exemplaire vieux de 10 ans qu'on leur a refusé...
On comprends bien aussi que la demande est tout aussi inepte vis à vis des objectifs de contrôle de l'administration, car ce n'est généralement pas sur un acte de naissance étranger qu'elle pourra voir si la personne a divorcé, ou a été déchue de l'autorité parentale.
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